Alexandre / Garons
Restaurant étoilé... au bord d'une route un panneau "restaurant Alexandre ***" et souvent on prête au restaurant 3 étoiles... pourtant si la première a été acquise en 1987, la 2ème a mis 20 ans a être décrochée.
C'est en 2007 que Michel Kaiser a obtenu sa 2ème étoile, vise-t-il la 3ème ? peut-être... sans doute, mais une fois que l'on a eu la chance de s'asseoir à sa table, le nombre d'étoiles compte peu, 2 ou 3, le talent, le goût, le service tout est là !
A quelques kilomètres de Nîmes, et quelques centaines de mètres à peine de l'aéroport le restaurant est presque plein ce vendredi midi là.
Que les clients viennent en avion, en grosse cylindrée ou encore comme nous à bord d'une petite citadine bien pratique et pas toujours très propre (oups) il semble que l'accueil reste exactement le même. Pas de chichis, Michel Kayser nous ouvre la porte, nous tend la main et son épouse nous débarrasse de nos manteaux avec un mot poli.
Tout le personnel est en place, nous salue et nous conduit à notre table, aujourd'hui nous sommes 6.
La table est parfaitement dressée, ni trop ni pas assez. Il est mis à la disposition des dames un porte sac. Les fauteuils sont très agréables et permettent d'être à l'aise pour la conversation, sans être ni trop droit, ni étriqué.
4 menus sont possibles... mais 1 menu est "réduit" : plat, dessert, 1 menu doit s'adresser à au moins 2 convives, 1 troisième s'adresse à l'ensemble de la table. Le menu qui nous semble donc le plus approprié est celui à 76 €uros (http://www.michelkayser.com/fr/content/25-menu-carte) - manger à la carte revient vite très très cher (compter 40 à 70 euros pour une entrée, autant pour le plat et une 30aine d'euros pour un fromage ou un dessert !!)
Les mises en bouche...
Il s'agit bien, non pas de un mais de 3 services !
Pour commencer : 3 bouchées, un macaron salé, un feuilleté aux cèpes et un dôme coulant à la brandade... nous n'en manquions pas mais nous voilà en appétit !!
Arrive ensuite un toast, façon pain brioché au goût de sardine à arroser d'huile d'olive à convenance...
Mais ce n'est pas tout... ce toast est suivi d'une bouchée spaghettis truffés, ça sent la truffe, on voit la truffe, ça s'annonce très très bien !! Et c'est frais croquant délicieux... vivement l'entrée !
Pour mieux comprendre ce que l'on a alors dans l'assiette on peut ici trouver une photo tirée de la page facebook du restaurant... le chef concoctant l'assiette... merci à celui qui a réalisé la nôtre d'avoir mis deux quenelles au lieu d'une car c'était tout simplement une merveille :
Ile flottante aux truffes de Provence
Sur un velouté de cèpes des Cévennes
(Création Michel Kayser)
Nous en mangerions tous, tous les jours même au petit déjeuner !! C'est fin, c'est léger, ça a du goût ! Merci encore !
Ce qui est magique en plus dans ce restaurant c'est la qualité du service, l'épouse du chef est là en renfort pour servir, hors de question que sur une table de 6 une assiette arrive froide ou après les autres, en un battement d'aile toutes les assiettes sont posées sur la table... on croirait un ballet de danse contemporaine...
Le personnel ne s'impose pas, nous ne les apercevons même pas pendant le repas, pourtant ils sont là, quelque part sans doute, ils veillent, mais nous les oublions comme s'il était normal que notre verre de vin se soit re-rempli... comme par enchantement.
En parlant de vin et d'enchantement, voici celui que nous avons découvert ce jour là :
Il faudra compter dans les 80 euros la bouteille pour y regoûter à la maison (à la carte du restaurant je vous laisse faire le calcul !) enfin si nous avons la chance d'y regoûter... "Le domaine étant mentionné comme exceptionnel par Robert Parker, toute la production de La Grange des Pères est réservée et contingentée, que ce soit pour la France ou pour l'étranger. Le rendement est volontairement limité aux alentours de 18 à 25 hl à l'hectare (selon le millésime) soit 4 à 5 grappes par souche".
Pour rendre honneur à ce vin merveilleux, le plat (du poisson irait mieux avec du blanc pensez-vous ? avec ce vin tout va croyez-nous !) :
Tielle de Sète
Coudes de homards, encornets, crevettes royales
Marinière au muscat de l’Ermitage
Avis aux Sétois ! La tielle servie ainsi transforme le plat populaire en un plat d'exception. La "rabe" de sauce est servie à part, poisson à arroser selon sa convenance... rien à redire. Il reste même une petite place pour un dessert...
Tout pour l'amateur de chocolat
ou
Banane « freissinette » mi cuite au jus d’agrumes vanillé
Meringue à la fève « Tonka »
Glace au lait de Coco
Le mieux reste de goûter aux deux... la banane est comme un bonbon, la meringue est légère et la noix de coco rafraîchissante, tandis que le chocolat est fin, léger, équilibré, le sucre est craquant... ici mon coeur balance ! ;)
Mais c'est là que la surprise bat son plein... c'est que cela ne s'arrête pas là... les mignardises viennent à la rescousse des cafés !
Parallèle parfait avec les mises en bouche... tout d'abord 3 bouchées sous la quasi même forme : un dôme coulant au chocolat, un macaron sucré et une roulade à la réglisse... mais ce n'est pas tout, arrivent les chamallow à la fleur d'oranger, légers comme l'air et aromatisés avec subtilité, et les nougats (maison ou pas, impossible d'y résister !)
Il n'est peut-être pas nécessaire de noter après cette description mais...
Globalement :
Note de Karine : 10/10, je n'attends rien de plus ni rien de moins d'un repas, tout était parfait et harmonieux, je me suis sentie à ma place à cette table, et même si je connais les humeurs du chef sur d'autres sources, je me dis que finalement l'essentiel c'est que cela paye ! Chapeau, bonne continuation, le lieu et le cadre sont à l'image des assiettes : moderne et rafiné !
Note de Débo : 10/10, c'etait tout simplement parfait !!!! Un cadre magnifique, un accueil chaleureux, un service excellent... Des produits extraordinaires, des assaisonnements justes..... Quel moment de plaisir culinaire..... Merci Chef !!!!!